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Echauffement

En France, près de 700 terrils houillers sont issus de l’exploitation minière du charbon, dont 300 ouvrages de dépôts recensés, dans les dossiers d’archives, sur l’ensemble du bassin houiller du Nord Pas-de-Calais. Ces terrils sont constitués de stériles de mines (schistes plus ou moins charbonneux et pyriteux, blocs gréseux, argilites, charbon, bois de mine, déchets divers plus ou moins combustibles…). Ils contiennent en quantités très variables (d’un site à l’autre ou au sein d’un même terril) des résidus charbonneux de granulométrie variable. Plat ou conique, leur hauteur peut atteindre près de 135 m (n°74 dit « 11/19 de Lens Est » de la commune de Loos-en-Gohelle) mais la majorité des terrils ont moins de 30 m de hauteur (environ 230 terrils de moins de 30 m de hauteur)

Ces dépôts contiennent des matériaux combustibles et d’autres matières oxydables. Au contact d’une source de chaleur externe (incendie…) ou après modification du dépôt initiant des phénomènes d’auto-échauffement, ils peuvent entrer en combustion.

De nombreux risques existent liés à la combustion de dépôts houillers pour les personnes s’aventurant sur un tel site. Ces risques dépendent de la configuration du site, de la forme et de la constitution du dépôt, et des facteurs environnementaux et anthropiques. Parmi ces risques, on citera :

  • Les risques de brûlure,
  • La formation de cavité,
  • Les risques d’effondrement /glissement
  • Les risques d’explosions,
  • Les risques liés aux émanations de gaz chauds et potentiellement toxiques
  • Les risques d’acidité des eaux,
  • Les effets inhibiteurs sur la végétation

 

Les anciennes exploitations de charbon souterraines ou des veines de charbons proches de la surface peuvent également être le siège de combustion.