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Eau et environnement​

Les travaux miniers et les ouvrages de dépôts issus de l’exploitation peuvent être à l’origine de perturbation du milieu naturel à l’origine de pollution des eaux et des sols ayant des conséquences sur l’environnement ou présentant des risques pour les populations. Ils ont également pu contribuer à modifier les circulations d’eau souterraine ou de surface, et conduire à des perturbations hydrologiques et hydrogéologiques.

A la demande de l’Etat, GEODERIS a réalisé entre 2009 et 2012 un inventaire des déchets miniers (anciens dépôts de stériles et de résidus de traitement du minerai) conformément à l’article 20 de la Directive Européenne 2006/21/CE. Cet inventaire a permis de regrouper les secteurs et de les classer en fonction du risque potentiel qu’ils présentent pour l’environnement et la santé humaine (de A – sans risque à E – risque potentiel).

Les secteurs potentiellement classés à risque font l’objet d’une étude sanitaire et environnementale. La méthodologie, développée par GEODERIS en collaboration avec l’INERIS et le BRGM, s’appuie sur les outils définis dans le cadre de la politique nationale sur les sites et sols pollués, en en particulier sur la démarche d’interprétation de l’état des milieux (IEM).

Ces études permettent d’évaluer de manière détaillée l’impact des activités minières sur la qualité des milieux d’exposition (eau, sol, air et denrées alimentaires) et de déduire si les usages constatés sur les sites sont compatibles avec l’état des milieux.

Pour les secteurs en classe intermédiaire C, une étude appelée étude d’orientation est menée afin d’apprécier le niveau de risque éventuel.

A l’issue de ces études, des recommandations sont formulées qui peuvent aller à des mesures simples telles que la pose de panneaux d’information ou de clôture à des travaux plus conséquents de mise en sécurité et la mise en œuvre de plan de gestion.

Les travaux miniers ont pu contribuer à perturber les conditions de circulation des eaux souterraines ou de surface. Par ailleurs, l’arrêt de l’exploitation peut s’accompagner de l’arrêt des pompages (exhaure), qui permettait la conduite des chantiers. Dans certaines conditions, il est nécessaire d’étudier les conséquences de ces perturbations, notamment les phénomènes de remontées de nappes. Ces études mettent en œuvre des modèles numériques et nécessitent parfois la réalisation de piézomètres et de mesures et essais in-situ.